• Pèlerinage:

Certains sont partis tôt ce matin de Gorbio à pieds. D’autres sont venus en voiture. Tous se retrouvent à la Turbie pour les derniers mètres de pèlerinage à pieds. Les pénitents blancs en grande tenue ouvrent la marche, précédés du porte-bannière et d’un magnifique crucifix sous un large dais. Le Père Roger, en tant que recteur du sanctuaire les accueillent tous à bras ouverts.

  •  Extrait de l’Homélie du Père Roger Hébert, recteur:Vous savez comment se termine ce très beau conte de la Pastorale des santons de Provence, tous les personnages se figent, pour l’éternité, dans la dernière attitude qu’ils ont eue. Eh bien, il en va ainsi pour Jésus, sauf que lui, il n’est pas figé, mais ce dernier geste de bénédiction, c’est ce geste qui devient éternel, Jésus s’est éternisé en bénissant ! La bénédiction, c’est le cadeau le plus précieux que le Seigneur puisse donner. J’ai pu le vérifier au cours d’un de mes voyages en Afrique, au Burundi. La 1° fois que j’y suis allé, la situation était vraiment très tendue, à tel point que dès la nuit tombée, c’est-à-dire à 18h, il ne fallait que plus personne ne se trouve dans la rue. Les tirs de fusil, les grenades lancées ne laissaient aucune chance à ceux qui avaient manqué de prudence. Je prêchais une récollection pour les étudiants et on m’avait prévenu, il fallait que je finisse impérativement à 17h pour que ce millier de jeunes, venus à la récollection, puissent être rentrés chez eux avant la nuit. J’ai fini à 17h, les jeunes commençaient à partir quand l’une d’elle m’a demandé de bénir son chapelet, après avoir béni ce chapelet, je l’ai bénie ; voyant cela une file de plusieurs centaines de jeunes s’est formée pour recevoir une bénédiction. Tel Moïse dans l’Ancien Testament, j’aurais eu besoin qu’on soutienne mes bras ! Ces jeunes, dans la situation dramatique qu’ils vivaient, avaient perçu que la bénédiction du Seigneur était le cadeau le plus précieux qui pouvait leur être offert, c’est pour cela que, certains ont, sans doute, risqué leur vie pour recevoir cette bénédiction. Alors, on comprend que les disciples, recevant cette bénédiction, aient expérimenté une grande joie. Cette joie des disciples de Jésus peut devenir notre joie de disciples pour aujourd’hui. Puisque Jésus s’est éternisé en bénissant, chaque fois que nous recevons une bénédiction, c’est la puissance de cette même bénédiction que nous recevons.Par l’intercession de Notre Dame de Laghet, en cette fête de l’Ascension, demandons la grâce d’expérimenter la joie des apôtres, joie de la communion avec le Père, joie de vivre du Saint-Esprit, joie de nous savoir bénis éternellement.