Nous nous retrouvons près de la crèche pour nous rappeler que, justement, si Dieu a envoyé son Fils Jésus dans le monde, c’est pour guérir, libérer, sauver tous les hommes.

Troisième rencontre de cette année pastorale

Vous avez compris qu’en ce temps de l’Avent la célébration a commencé près de la crèche. Cette crèche du cloitre où le sanctuaire, le village sont le lieu de la naissance du Fils de Dieu. La nuit de Noël il va venir chez nous !

Voici le mot d’introduction de la célébration :

Nous nous retrouvons à nouveau pour ce temps de prière de guérison, je dis « à nouveau » car certains sont des fidèles et viennent à chaque fois … et c’est vrai que, de toutes façons, nous avons toujours besoin de demander la guérison de nos cœurs malades.

Mais peut-être que certains viennent pour la 1° fois ? Pour vous, nous rappelons rapidement l’origine de l’histoire du sanctuaire (3 prodiges en 1652, de très nombreux autres par la suite, les ex-voto qui tapissent le cloitre en témoignent…)

Nous nous retrouvons près de la crèche pour nous rappeler que, justement, si Dieu a envoyé son Fils Jésus dans le monde, c’est pour guérir, libérer, sauver tous les hommes.

C’est donc dans cette confiance que Dieu ne cesse d’agir, ici, à Laghet, par l’intercession de la Vierge Marie que nous prierons tous les malades, pour nous-même, nos proches, et les personnes qui vont recevoir aujourd’hui le Sacrement des malades.

A la chapelle : temps de la Parole, adoration, sacrement des malades…

Lecture des Actes des Apôtres 5, 12-16

Par les mains des Apôtres, beaucoup de signes et de prodiges s’accomplissaient dans le peuple. Tous les croyants, d’un même cœur, se tenaient sous le portique de Salomon. Personne d’autre n’osait se joindre à eux ; cependant tout le peuple faisait leur éloge ; de plus en plus, des foules d’hommes et de femmes, en devenant croyants, s’attachaient au Seigneur. On allait jusqu’à sortir les malades sur les places, en les mettant sur des civières et des brancards : ainsi, au passage de Pierre, son ombre couvrirait l’un ou l’autre. La foule accourait aussi des villes voisines de Jérusalem, en amenant des gens malades ou tourmentés par des esprits impurs. Et tous étaient guéris.

 Homélie du Père Roger

Je voudrais souligner deux points à partir de ce passage du livre des Actes des Apôtres que nous venons d’entendre.

Le 1° point, si je peux m’exprimer ainsi, c’est que Jésus, quand il est remonté au ciel, n’y est pas remonté avec sa puissance. Il l’a donnée à ses apôtres, c’est ce que dit de manière très claire la finale de l’Evangile de Marc. Jésus dit à ses apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »

 Quand les apôtres ont entendu ces paroles, ils ne se sont pas dit que c’était de la poésie, ils y ont cru ! Ils ont cru que Jésus voulait déposer sa puissance entre leurs mains d’apôtres alors même qu’ils avaient tous montré à Jésus leur fragilité dans les jours de sa passion. Et quand l’Esprit-Saint viendra sur eux, au jour de la Pentecôte, ils comprendront immédiatement que la promesse de Jésus était accomplie, qu’ils deviendraient capables d’accomplir ces prodiges dont Jésus parlait par la puissance du Saint-Esprit qui leur avait été donné. Restait maintenant à oser !

Une 1° occasion sera donnée assez vite à Pierre et Jean quand ils rencontreront cet homme estropié et mendiant à la Belle-Porte du Temple. Nous prendrons sûrement ce texte comme guide pour une prochaine prière de guérison. Et par la suite, à chaque fois qu’ils rencontreront des malades, les apôtres feront appel à la puissance du Saint-Esprit pour les guérir. Le texte que nous avons lu l’attestait dès les premiers mots : Par les mains des Apôtres, beaucoup de signes et de prodiges s’accomplissaient dans le peuple. Et, on le voit dans la suite du texte, il y avait tellement de malades qu’on amenait aux apôtres qu’ils ne pouvaient répondre personnellement à chaque demande. Alors Dieu étant tellement bon, il a permis qu’il suffise que ces malades soient touchés par l’ombre de Pierre pour être guéris. Merveille de foi de la part de ceux qui amenaient des malades et de la part des apôtres qui osaient croire en la puissance du Saint-Esprit et qui osaient s’en servir !

Le 2° point, que j’aimerais souligner concerne la simplicité avec laquelle Dieu agit par les apôtres. Il ne leur demande pas de faire de grandes incantations, des gestes mystérieux, de réciter des formules magiques et secrètes dont ils seraient les seuls détenteurs. Rien de tout cela, à chaque fois qu’un prodige s’accomplit, c’est dans une simplicité étonnante : une parole, un seul geste comme l’imposition des mains et parfois même rien de tout cela puisque l’ombre de Pierre suffisait à guérir !

Je l’ai déjà dit, mais je dois encore et toujours le redire, c’est une invitation pour nous à nous méfier de tous les guérisseurs qui, eux utilisent des formules compliquées et secrètes, qui font des gestes mystérieux et qui, surtout, n’oublient pas de se faire payer à la sortie. Rien de tout cela, avec Dieu tout est simple, tout est gratuit, tout se vit dans la foi.

Dans la suite de notre temps de prière, nous allons vivre cela, ensemble, dans deux démarches. Dieu va agir pour nous dans la simplicité, sollicitant juste notre foi.

  • La 1° démarche, sera la célébration du sacrement des malades qui sera donné à nos frères et sœurs qui l’ont demandé et qui s’y sont préparé. Cette célébration est toute simple, il y aura deux gestes : l’imposition des mains et l’onction avec l’huile des malades.
    • L’imposition des mains parce que c’est le geste traditionnel qui transmet la puissance du Saint-Esprit. C’est par ce geste que les apôtres guérissaient, on le voit très souvent dans les Actes des apôtres. En mettant les mains sur la tête de nos frères et sœurs, c’est Dieu, lui-même qui posera sa main sur eux.
    • L’onction avec l’huile. Beaucoup de pommades sont à base d’huile parce que l’huile soigne, guérit. Et cette onction je la ferai sur leur front parce que, quand on est malade, il y a des tas d’idées qui tournent dans notre tête et elles peuvent parfois être bien noires. Alors avec cette onction sur le front, on demande au Seigneur de visiter notre esprit. Et une onction sur les mains car les mains symbolisent habituellement notre capacité à faire des choses, on travaille avec ses mains ! Quand on est malade, quelle que soit la maladie, on est moins performant. Alors par cette onction d’huile sur les mains, le Seigneur vient nous fortifier et surtout il nous redit que, à ses yeux le plus important n’est pas ce que nous faisons, mais ce que nous sommes !
  • La 2° démarche, c’est celle que nous faisons à chaque temps de prière de guérison, je passerai au milieu de vous avec le Saint Sacrement pour vous bénir. Vous serez touchés par bien mieux que l’ombre de Pierre, puisque c’est Jésus lui-même qui viendra à votre rencontre.

Alors vivons ces deux démarches avec grande foi en étant sûrs que le Seigneur visitera tous ceux qui le supplient avec foi. Nous ne savons pas par avance ce que sera le fruit de cette visite du Seigneur, certains seront guéris mais ce qui est sûr, c’est que, tous, nous serons visités et être visités par le Seigneur, c’est être restaurés. Pour qu’il puisse agir en nous, manifestons notre disponibilité en proclamant ensemble notre foi. Et pour cela, commençons par renoncer au mal, c’est important de le faire ensemble pour que nous encouragions les uns les autres à accueillir l’amour du Seigneur et à le distribuer généreusement.