A Laghet, par l’intercession de Marie, Dieu guéri, libère et sauve
et c’est aujourd’hui !
Deuxième rencontre de cette année pastorale
La matinée était bien fraîche et toute de promesse d’une belle journée d’automne. Et les boissons chaudes de la bienvenue avaient du succès…
Vous avez entendu, c’est au présent !
La célébration a commencé dans le cloître où se trouve la statue du saint François-Marie de Comporosso. Père Roger a introduit la célébration :
Quand nous entrons dans le cloitre, depuis l’esplanade, il y a, à droite, un panneau qui rappelle les 3 prodiges qui sont à l’origine de tout ce qui se vit ici :
· la guérison de Hyacinthe CASANOVA qui avait contracté la lèpre
· la libération du fils unique de la veuve GIONGONA qui avait été fait prisonnier par les pirates de la mer
· l’acte de Salut dont a bénéficié Marie AICARD, une jeune fille, possédée par le démon qui lui faisait mener une vie bien difficile pour elle et son entourage !Ces prodiges ont eu lieu dans le passé et même un lointain passé puisque tout cela s’est passé en 1652, eh bien, sur le panneau qui rappelle ces prodiges, il est écrit : Dieu guérit, libère et sauve. Vous avez entendu, c’est au présent ! On ne vient pas au sanctuaire de Laghet parce qu’en 1652 Dieu aurait guéri, libéré et sauvé, non, on y vient parce que, depuis 1652, Dieu guérit, Dieu libère, Dieu sauve.
François-Marie de Camporosso, dont Soeur Danuta-Maria va nous parler, et dont la statue est devant nous est un illustre témoin que, ici, à Laghet, Dieu n’a jamais cessé de guérir, libérer et sauver. Les ex-voto qui sont dans le cloitre et au musée en sont encore autant de preuves ! Et c’est bien pour cela que, dans ce sanctuaire de Laghet, nous organisons ces temps de prière de guérison en nous confiant à l’intercession de la Vierge Marie
Un futur saint guéri à Laghet
Et voilà l’histoire du petit Giovaninno Corese né à Camporosso en 1804 et devenu saint. Enfant fragile dont la santé n’a cessé de se détériorer. Chaque année ses parents allaient en pèlerinage à Laghet et l’enfant aurait voulu les accompagner mais il était trop faible pour une route si longue (30km). En 1817 ce pèlerinage est devenu le dernier espoir pour ce garçon de 13 ans à qui on ne donnait plus beaucoup de temps pour vivre. Alors on attelle une charrette à deux roues tirée par un cheval et les parents partent avec Giovannino vers Laghet. Ils ont préparé leurs coeurs par des prières ferventes pour que la grâce puisse y faire son travail.
Et la grâce va agir !
Giovaninno va recevoir plusieurs dons : celui de la guérison qui va s’accomplir progressivement, celui d’un grand amour de la Sainte Vierge qu’il va appeler « mia Madonnina » et les premiers frémissements de sa future vocation. Il va avoir toujours avec lui une image de Notre Dame de Laghet. Religieux capucin, il sera son apôtre dans les rues de Gène où il passera plus de 30 ans à quetter. Les Génois l’appelleront Padre Santo. En août 1866 il s’offre en victime d’expiation pour libérer le peuple génois du choléra. Atteint de cette maladie il meurt le 17 septembre 1866 et le fléau s’arrête.
Il sera canonisé en 1962 par un autre saint qui est passé par Laghet : le pape saint Jean XXIII.
A la chapelle
Nous sommes arrivés à la chapelle où les musiciens nous ont aidé à louer le Seigneur : merci à toute l’équipe !
Et puis les intercessions et la lecture de l’évangile de saint Jean 5, 1-9 suivie par le commentaire du Père Roger :
Elle était dramatique la situation de ce pauvre homme, malade depuis 38 ans qui voyait la piscine bouillonner régulièrement et qui ne pouvait pas s’y plonger au bon moment à cause de son handicap. Et comme il avait dû être abandonné par tous les siens, personne ne pouvait l’aider. Évidemment, il ne pouvait pas compter sur ses compagnons d’infortune puisque, dès que l’eau bouillonnait, c’était chacun pour soi ! Mais voilà que Jésus arrive et tout va changer. A propos de l’attitude de Jésus, je voudrais souligner 3 points qui me paraissent importants pour nous aujourd’hui dans ce temps de prière que nous vivons.
1/ Jésus n’a pas attendu que l’eau bouillonne pour y précipiter ce pauvre homme afin qu’il soit guéri. En agissant ainsi, Jésus a voulu montrer le caractère nocif de toutes ces pratiques magiques. La croyance populaire disait que le bouillonnement dans cette piscine était déclenché par un ange qui venait s’y plonger et donc, si on plongeait en même temps que l’ange on serait guéri ! Jésus n’en croit pas un mot, c’est pour cela qu’il n’attend pas le bouillonnement. Il sait que de telles croyances magiques ne peuvent être inspirées par Dieu. Comment Dieu pourrait-il être à ce point sadique en imaginant un tel scénario ?Le bord de la piscine est plein d’impotents et Dieu leur demanderait de plonger, mais comment le pourraient-ils ? L’exemple de ce pauvre homme qui attend depuis 38 ans atteste que c’est impossible, seuls quelques chanceux peuvent y parvenir, particulièrement ceux qui n’ont pas été abandonnés et qui pourront se faire aider. Mais les autres, les plus pauvres, les plus malades, les plus délaissés, pour eux, ça ne sera jamais possible ! Non, tout ça ne peut pas venir de Dieu. En ne s’occupant pas de ces bouillonnements, Jésus tourne le dos à toutes ces pratiques magiques et il nous invite à faire de même. Vous entendez : il nous invite à faire de même. C’est vrai que lorsqu’on va mal, on serait prêt à tout essayer pour trouver un soulagement. Mais, quand on est chrétien, il y a des pratiques incompatibles avec la foi comme le recours aux voyants, aux mages, aux magnétiseurs et tant d’autres choses, bref tous ceux qui vont recourir à des forces occultes même si certains cherchent à faire croire que c’est Dieu qui guérit à travers eux. Jésus en tournant le dos aux pratiques magiques de son époque, nous invite à faire la même chose aujourd’hui. C’est pour cela que dans quelques instants, nous allons renoncer au mal, ça sera notre engagement à renoncer à toute pratique magique.
2/ Jésus a vu cet homme : le regard de Jésus est branché sur son cœur. Dans un instant, je vais exposer le Saint-Sacrement, c’est comme ça qu’on dit habituellement, moi, je préfère dire que nous allons nous exposer à son regard d’amour. Et, aujourd’hui comme hier, le regard de Jésus est branché sur son cœur. Si nous nous présentons à lui tels que nous sommes, en vérité, comme il y a 2000 ans devant cet homme, Jésus sera touché par nos misères.
Mais encore une fois, pour que Jésus soit touché et agisse, il faut que nous nous dévoilions, que nous nous présentions à lui tel que nous sommes, avec nos misères qui se voient et celles qui ne se voient pas, avec nos misères qui nous font honte et que nous nous fatiguons à cacher. Soyons-en sûrs : le regard de Jésus reste branché sur son cœur. Il nous regardera et il agira.
3/ Je termine avec la Parole que Jésus prononce qui est une parole étonnante : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Si Jésus guérit cet homme, son brancard, il n’en a plus besoin ! Alors pourquoi Jésus dit-il : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Eh bien, je crois qu’avec cette parole, il nous est dit que lorsque nous demandons une guérison, oui certains l’obtiendront. Encore une fois, tous les ex-voto prouvent que c’est bien, au présent qu’ici, dans ce sanctuaire, Dieu guérit. Certains de ceux qui demandent recevront la guérison, pourquoi pas tous, je ne sais pas, c’est le mystère de Dieu. Mais tous recevront la force de porter le poids de leurs misères et de leurs difficultés : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Le brancard qui tenait ce pauvre homme couché, Jésus lui donne la force de le porter. Et cela, il veut, aujourd’hui, l’accorder à tous. Tous nous recevrons la force de porter ce qui, sans la force du Seigneur, pourrait nous écraser, nous empêcher de nous lever, de vivre, de remplir notre mission. Jésus nous demande juste si nous croyons qu’il peut le faire, c’est pour cela que, dans un instant, nous allons redire notre foi.
Nous avons ensuite imploré « la guérison pour chaque famille, pour chaque maison… » et le Seigneur dans le Saint Sacrement est venu vers nous. Chacun a pu déposer à ses pieds ses intentions de prière et recevoir sa bénédiction. Un temps de réconfort qui nous aidera à avancer dans notre quotidien !