A Laghet, par l’intercession de Marie, Dieu guéri, libère et sauve
Première rencontre de cette année pastorale
Pour la première fois en cette année pastorale nous retrouvions notre rendez-vous du troisième samedi du mois pour la prière de guérison et d’intercession.
Comme à chaque fois nous étions nombreux pour implorer des grâces nécessaires à chacun tant au plan physique que psychique et spirituel.
A la fontaine des grâces
La célébration a commencé sur la place du sanctuaire à la fontaine où Père Roger nous introduit dans cette démarche :
Un sanctuaire marial comme le nôtre, ici, à Laghet, c’est un peu comme la maison de la Vierge Marie. De la Vierge Marie, notre Mère, en venant ici, nous venons à la maison de la Maman, la Maman Marie. Chacun de nous peut se rappeler de la maison de sa maman, cette maison, sauf cas de gros dysfonctionnement familial, c’est la maison dans laquelle on se sent bien, c’est chez nous !
Pour ma part, je me rappelle bien que dans la maison de ma maman, il se passait toujours quelque chose d’étonnant. Je ne peux pas dormir le matin, même quand je me couche tard, je suis toujours réveillé assez tôt. Mais quand j’allais chez maman, il m’arrivait de dormir très longtemps. Quand j’ouvrais les yeux et que je regardais ma montre, je n’en revenais pas ! Dans cette maison, avec la présence de maman, je redevenais sans doute un enfant qui pouvait s’endormir la confiance, qui pouvait se relâcher totalement.
En venant dans cette maison de la Vierge, notre Mère, la maison de la Maman, c’est ce que nous cherchons tous, surtout en cette matinée de prière pour la guérison. Nous sommes venus pour vivre une matinée de confiance qui nous permette de nous relâcher, de bénéficier des soins attentifs de la maman pour repartir réconfortés, restaurés.
Et comment va-t-elle s’y prendre notre Maman Marie pour prendre soin de nous ?
Oh, c’est très simple et, dans tous les sanctuaires qui lui sont dédiés, elle s’y prend de la même manière. Pour vous le faire comprendre, je voudrais faire allusion à ce que j’ai vécu cet été. J’étais encore en mission en Bretagne et il m’a été demandé de prêcher un pardon, c’est une grande fête en Bretagne les pardons. J’étais dans un petit sanctuaire marial à Rumengol, s’il y en a qui connaissent. Et, là-bas, la Vierge est invoquée sous le vocable de Notre Dame de tout Remède. J’ai trouvé ce nom très beau et tellement parlant parce que nous portons tous nos souffrances, elles se voient ou elles ne se voient pas, mais nous avons tous nos souffrances à porter. Alors, venir voir Notre Dame de tout Remède devient très parlant. Et comment s’y prend-elle, à Rumengol, Notre Dame de tout remède pour apporter le soulagement dans la souffrance et, pourquoi pas, la guérison ? Eh bien, le remède qu’elle propose à tous les pèlerins, elle le tient dans ses mains pour mieux l’offrir à tous ceux qui n’en peuvent plus. Vous l’avez deviné, ce remède, il a un nom, c’est Jésus. Mais il n’y a pas qu’à Rumengol que Marie agit de cette manière, dans tous les sanctuaires mariaux et donc, ici, à Laghet, notre Maman Marie agit de la même manière. Pour nous apporter soulagement, réconfort et guérison elle n’a pas d’autre remède à nous proposer que Jésus. C’est donc vers Jésus que notre Maman Marie veut nous tourner tout au long de cette matinée car c’est Lui et lui seul qui pourra accomplir des prodiges dans nos vies.
A la chapelle :
Ensuite nous sommes partis, à travers le cloître, vers la chapelle. Devant la porte une vasque a été disposée avec de l’eau bénite. Pendant la célébration une lecture de l’Évangile nous a raconté comment Jésus a guéri une femme courbée depuis 18 ans. Et voici l’explication de cet épisode par le Père Roger :
Il est très beau ce petit passage de l’Evangile que nous venons d’entendre, nous pouvons sans doute, tous, nous reconnaitre dans cette femme toute courbée. Sans doute souffrait-elle d’une maladie qui avait déformé sa colonne vertébrale. Mais nous pouvons aussi faire une lecture plus symbolique et voir une femme qui en portait tellement lourd qu’elle était écrasée par sa souffrance, ses difficultés, ses soucis. Il y a des moments dans notre vie, où, nous aussi, nous pouvons ployer sous le poids de nos souffrances, de nos soucis. D’ailleurs, dans ces moments-là, nous disons volontiers : j’en ai plein le dos ! Et les autres finissent par voir que nous n’allons pas bien.
Jésus a vu cette femme courbée. Vous aurez remarqué qu’elle ne lui a rien demandé, mais Jésus l’a vue, il a vu qu’elle était tellement accablée qu’elle ne pouvait plus se redresser. Jésus voit toujours notre misère et, l’ayant vu, il nous prodigue sa miséricorde. Et quand nous laissons sa miséricorde visiter notre misère, alors des merveilles s’accomplissent. C’est aussi pour cela qu’après la messe sera proposé à ceux qui le veulent et qui peuvent rester de recevoir le sacrement du pardon pour que sa miséricorde vienne visiter notre misère. Regardons maintenant comment Jésus a guéri cette femme et ensuite nous essaierons de comprendre quelle est la guérison qu’il lui a apportée.
Comment Jésus a guéri cette femme courbée ? Oh, c’est tout simple ! Jésus n’a pas agi à la manière des sorciers-guérisseurs païens qui faisaient de grandes incantations et gesticulations, qui utilisaient des formules magiques qu’il fallait garder secrètes, qui avaient recours à des gris-gris. C’est encore comme cela qu’agissent les sorciers-guérisseurs païens, aujourd’hui. Et avoir recours à eux, c’est poser un acte qui détourne de Jésus et sa puissance. Lui, Jésus, il agit tellement simplement, il impose les mains à cette femme et elle est délivrée de son infirmité. Imposer les mains, c’est transmettre la force de l’Esprit-Saint. Et, nous le savons, l’Esprit-Saint, c’est l’Amour qui unit le Père et le Fils. En imposant les mains à cette femme, Jésus demande qu’elle soit visitée, restaurée par l’Amour de Dieu. Et ça marche !
Cherchons maintenant à comprendre ce qu’est précisément la guérison reçue par cette femme. Vous l’avez entendu dans l’Evangile, en fait, c’est une double guérison qu’elle reçoit : à l’instant même elle redevint droite et rendait gloire à Dieu. Oui, c’est bien une double guérison que Jésus opère pour elle puisqu’elle redevint droite et rendait gloire à Dieu.
- D’abord, elle redevint droite. Continuons à faire une lecture symbolique : est-ce que tous ses problèmes avaient disparu comme par magie ? Est-ce que ce qui l’accablait avait été réglé instantanément ? Bien sûr que non ! Mais Jésus lui a donné la force de porter ce qui était devenu trop lourd pour elle. Et c’est toujours ainsi que Jésus peut et veut toujours agir. Oui, pour certains, il fera des miracles, mais ce qui est sûr, c’est que pour nous tous, il veut accomplir ce même miracle : nous donner la force de porter ce qui est trop lourd pour nous. Jésus nous demande si nous voulons le prendre et le garder à nos côtés pour qu’il puisse porter avec nous ce qui est trop lourd pour nous. Cela exige que nous fassions des choix, des choix qui manifestent que nous voulons garder Jésus avec nous tout au long de nos journées. Mais vous le savez bien, il ne peut pas y avoir de choix clairs sans renoncements clairs : pour dire oui à Jésus, il faut aussi dire non à tout ce qui nous détourne de lui.
- Deuxième volet de la guérison : cette femme devient capable de rendre Gloire à Dieu. Peut-être que, jusque-là, elle avait une relation difficile avec le Seigneur parce que, plus ou moins secrètement, elle le rendait responsable de ce qui lui arrivait. Mais c’est fini ! Elle s’est laissé visiter par l’Amour du Seigneur et, désormais, ce qu’elle veut, c’est ne plus perdre une occasion de rendre Gloire à Dieu.
La lettre aux Hébreux nous dit que Jésus est le même hier, aujourd’hui et à jamais, c’est-à-dire qu’il n’a rien perdu de sa puissance, ce qu’il faisait hier, il peut l’accomplir aujourd’hui, il nous demande juste comme il demandait souvent à ceux pour qui il allait accomplir des prodiges : Crois-tu que je puisse faire cela pour toi ? Et si tu le crois, es-tu prêt à me prendre pour toujours à tes côtés en renonçant à tout ce qui pourrait t’éloigner de moi ?
La célébration s’est terminée par l’adoration du Saint Sacrement et le passage de Jésus-Eucharistie dans toute la chapelle pour bénir chacun de participants. Merci Seigneur pour ta proximité, ta présence parmi nous et pour nous !