1° Janvier 2025 : Sainte Marie, Mère de Dieu
C’est une grâce pour nous tous de pouvoir célébrer dans ce sanctuaire qui lui est dédié cette fête de Marie, Mère de Dieu qui ouvre la nouvelle année. Ici depuis 1652, la Vierge Marie a choisi de répondre de manière toute particulière à la prière des pèlerins qui viennent lui demander tant de grâces pour eux ou pour ceux qu’ils aiment. Nous n’oublions pas que, parmi les trois premières grâces extraordinaires qui ont été accordées en 1652 et qui sont à l’origine du sanctuaire, deux l’ont été en faveur de monégasques, je vous remercie donc Monseigneur DAVID d’être avec nous aujourd’hui, car ce sanctuaire est aussi le vôtre, celui de votre diocèse.
Traditionnellement, le 1° janvier, nous nous souhaitons une bonne année en nous présentant toute une série de vœux. Permettez-moi de le faire au cours de cette homélie en reprenant chacune des lectures que nous avons entendues. Et, sans prétention aucune, j’imagine volontiers que la Vierge Marie se joint à moi pour vous présenter ces vœux que je vais exprimer !
Le 1° vœu, il m’est inspiré par la 1° lecture que nous avons entendue, ce texte désormais connu sous le nom de bénédiction d’Aaron. Parce que cette magnifique bénédiction lui a été destinée à lui ainsi qu’à ses fils. Bien entendu d’Aaron et de ses fils, c’est à nous qu’elle est destinée aujourd’hui. Alors, je formule vœu que tout au long de cette année nous puissions garder cette bénédiction dans nos cœurs. Vous savez que le philosophe Blaise PASCAL a vécu une très belle conversion dont il a essayé de rendre compte en écrivant ce qu’il avait vécu sur un papier appelé « mémorial » daté du lundi 23 novembre 1654. Ce papier, bien plié, on dit qu’il se l’était fait coudre dans le revers de son veston et que régulièrement, il caressait le revers de son veston comme pour ne pas oublier ce que Dieu lui avait permis d’expérimenter dans cette nuit de feu au cours de laquelle il s’était révélé à lui. Eh bien, cette bénédiction d’Aaron, je ne vous propose pas de la coudre dans le revers de votre veston, mais de la graver dans vos cœurs pour que, tout au long de cette année, personne ne puisse oublier qu’il est le béni de Dieu.
Le 2° vœu, il m’est inspiré par le psaume qui, vous l’aurez constaté ne manque pas d’harmoniques avec la bénédiction d’Aaron. Dans la 3° strophe, le psalmiste lançait cette invitation : Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ! Je formule donc ce vœu que nous soyons toutes et tous de ceux qui rendent grâce au Seigneur. Le cloitre de notre sanctuaire est tapissé de ces ex-voto qui sont autant d’actions de grâce de pèlerins qui n’ont pas voulu être ingrats à l’égard de la Vierge Marie qui leur avait obtenu ce qu’ils étaient venus demander. Tapissons chaque jour notre cœur d’un nouvel ex-voto, ne nous couchons jamais sans avoir rendu grâce au moins pour une merveille reçue ou dont nous avons été témoins. Aujourd’hui, nous aimons parler de la gratitude, eh bien, toutes les études le prouvent la gratitude est bienfaisante, alors si nous voulons être en bonne santé, cette année, soyons dans la gratitude, l’action de grâce, un nouvel ex-voto chaque jour dans notre cœur !
Le 3° vœu m’est inspiré par la 2° lecture avec cette étonnante parole de Paul : Et voici la preuve que vous êtes des fils : Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit crie « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! Nous le savons, Abba, c’est plus que Père, c’est papa ! A la suite de Jésus, l’Esprit-Saint met donc dans nos cœurs et sur nos lèvres, l’audace de cette tendre familiarité avec Dieu. Mon vœu, c’est donc que nous osions nous croire que Dieu est notre abba, qu’il aime chacun d’entre nous comme son enfant bien-aimé et, qu’en retour, nous nous vivions comme de vrais fils et filles de Dieu en nous comportant d’une manière digne de cette identité.
L’Evangile m’aura inspiré deux vœux !
- Le 4° vœu, c’est que nous ayons la grandeur d’âme des bergers qui, pour répondre à la formidable annonce qui leur est faite, courent à la crèche sans se préoccuper de savoir s’ils sont suffisamment bien habillés, s’ils ne sentent pas trop mauvais. Ils ont répondu à l’appel du Seigneur que Mac-Do s’est honteusement approprié : Venez comme vous êtes ! Mon vœu, c’est donc que nous répondions tous à cet appel du Seigneur qui nous dit : viens comme tu es, et si tu viens, je saurai ne pas te laisser repartir tel que tu es venu ! Mais surtout ne repousse pas le rendez-vous que je te fixe en pensant que tu n’es pas digne de moi !
- Enfin, le 5° vœu, c’est qu’à l’image de Marie, nous sachions retenir tous les événements que nous vivons et les méditer dans notre cœur. Quand ce que nous vivons est beau, ne passons pas trop vite à autre chose, retenons cet événement et méditons-le dans notre cœur ! Quand ce que nous vivons est difficile, ne nous répandons pas trop vite en gémissements, en critiques, retenons cet événement et méditons-le dans notre cœur !
Que Notre Dame de Laghet veille sur l’accomplissement de ces vœux pour qu’en cette année jubilaire nous devenions d’authentiques pèlerins d’espérance entrainant avec nous tous ceux qui nous entourent car c’est ainsi que, pour eux comme pour nous, cette année sera bonne !