Dans notre sanctuaire la fête du 15 août, chaque année, voit venir un grand nombre des pèlerins. Cette année 2024, l’Assomption est tombée un jeudi, au milieu de la semaine, alors nous l’avons entouré par une longue semaine mariale « sous le manteau de Marie ».
Le manteau de Marie
Marie nous enfante. Les artistes ont représenté cette vérité avec le manteau de Marie. Au XII° siècle, à l’époque de saint Bernard, Marie est représentée avec un grand manteau entourant tous ses enfants.
Les Carmes (tellement liés à l’histoire de Laghet) portent le scapulaire qui représente le manteau de Marie.
La petite Thérèse a reçu une grande grâce mariale quand elle a été guérie par le sourire de Marie aux Buissonnets. A l’âge de seize ans et demi, quelques mois après avoir pris l’habit de carmélite qu’elle revêtit en janvier, en juillet, elle expérimente qu’elle est sous le manteau de Marie. Elle est en train de prier dans un petit ermitage marial du jardin, elle sent subitement qu’elle est enveloppée sous le manteau de Marie. Elle n’en parle à personne pour ne pas être envahie par toutes les questions qu’on lui avait posées lors de sa guérison quand la Vierge lui a souri. Cette expérience a complètement transformé et développé sa dévotion mariale. Pendant huit jours, elle s’est sentie enveloppée dans le manteau de Marie. C’est en juillet 1897, à la fin de sa vie quand on vient de la descendre à l’infirmerie et qu’elle pense qu’elle va mourir dans les jours qui viennent, qu’elle raconte cette expérience. Elle l’a fait pour expliquer comment elle a vécu sa dévotion mariale. Elle confie cela à sa sœur, Mère Agnès mais sans s’y attarder. On comprend pourquoi Thérèse aimait parler du manteau de Marie dans ses poésies :
« O Vierge immaculée,
c’est toi ma douce étoile, qui me donne Jésus et qui m’unis à Lui.
O Mère, laisse-moi reposer sous ton voile, rien que pour aujourd’hui. »
Grignion de Montfort, Jean Paul II nous enseignent que Marie nous entoure de sa protection, de sa prière. Nous sommes en Marie, comme sous un manteau plein de tendresse qui nous protège du mal… (cf site de l’Étoile Notre Dame)
Marie et son manteau à Laghet
Avez-vous remarqué que la statue de Notre Dame de Laghet, sa nouvelle icône, la statue de procession ont toutes un manteau étoilé ?
Étoilé comme le nom de Marie, Etoile de la Mer, étoilé par des grâces innombrables qu’Elle a préparé pour ses enfants.
Si nous considérons attentivement l’icône nous nous apercevons vite que sous ce manteau il y a encore de la place, et même une place de choix tout près de Marie…
Et bien cette place est pour vous, elle vous attend !
Ayez la simplicité de recourir à ce manteau, de vous y blottir !
Plus nous le ferons, plus Marie nous aidera à nous précipiter dans les bras de Jésus ; à nous laisser embrasser par les bras de Jésus.
Regardez bien l’ex-voto de 1862 : l’homme à genoux prie les mains jointes, les yeux fixé vers Marie. Et le manteau tenu par deux anges s’ouvre comme les portes du Paradis. Nous y sommes attendu par Marie et Jésus en vêtements blancs, en vêtements de joie…
Autour du 15 août 2024
Pendant notre semaine mariale les coeurs « s’habillaient » pour la fête. Par les enseignements, les temps de prière, les ateliers divers nous nous mettions dans la joie de la fête qui vient et puis les derniers jours (entre le 16 et le 18 août) c’était le temps de l’action de grâce…
Depuis 2 mois la procession du 14 août au soir se préparait avec grand soin : la conception et l’exécutions des habits pour la Vierge et l’Enfant (pas facile d’habiller le Roi et la Reine des cieux !) et du nouveau brancard (solide mais pas lourd, avec des lumières, avec la place pour les fleurs…).
Ceux ont pris place à cet aventure vont se souvenir des moments d’angoisse : comment faire ?! est-ce que cela va tenir ?!… et des moments de joie intense et de prière. Merci pour ces heures du travail caché et merci aussi pour les couronnes offertes par une « amie de la Vierge ».
Il y avait aussi les ultimes préparations, juste avant la fête : les feuilles de liturgie, les fleurs, la musique, les homélies, les flambeaux, les serviettes et les bouquets pour les tables du réfectoire, la cuisine et j’en oublie… Merci à chacun et à chacune : sans vous il manquerait quelque chose à l’éclat de cette belle fête !